WESSLING France collabore avec l'Ecole d’ingénieurs de Junia pour développer une nouvelle norme ISO d'analyse des sites et sols pollués

WESSLING France s'associe à l'Ecole d’ingénieurs de Junia à Lille dans le cadre du projet Bioac'ERS. Ce projet vise à promouvoir l’utilisation de la bioaccessibilité par le biais, entre autres, de tests interlaboratoires internationaux afin de porter à la norme ISO une méthode d’analyse plus simple, plus rapide et plus économique pour l’analyse des métaux les plus couramment rencontrés sur les sites et sols pollués. La normalisation de cette méthode a pour vocation de contribuer à la réhabilitation de sites historiquement contaminés, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités de développement économique tout en assurant la sécurité sanitaire des populations.

La bioaccessibilité au cœur du partenariat

WESSLING France s'engage aux côtés de Junia, située à Lille, dans le cadre du projet Bioac'ERS. Ce projet, lancé en 2021 et soutenu par l'Agence de la Transition Écologique (ADEME), se propose de mieux évaluer l’exposition des populations et in fine le risque sanitaire aux polluants métalliques présents dans les sols en prenant en compte leur biodisponibilité par la mesure de la bioaccessibilité. Cette approche doit permettre de réhabiliter des sites aujourd’hui inexploitables en raison des taux de métaux incompatibles avec les normes de sécurité. 

Dans le cadre du projet Bioac’ERS, Junia et WESSLING France collaborent avec 9 laboratoires internationaux dans le but de normaliser une méthode d’analyse simplifiée de la bioaccessibilité des métaux les plus couramment présents dans les sites pollués : l’arsenic, le plomb et le cadmium. Cette méthode, intitulée HCl (acide chlorhydrique), est plus simple à utiliser, plus rapide et moins coûteuse que le test in vitro UBM (Unified Bioaccessibility Method ; ISO 17924) déjà pratiqué par les laboratoires.

“En portant le test HCl à la norme ISO, nous voulons proposer un guide opérationnel pour les utilisateurs de la bioaccessibilité afin de l’intégrer plus facilement dans l’évaluation des risques sanitaires. La finalité n’est pas de remplacer le test UBM, mais de donner une première prédiction afin de recommander ou non le test UBM par la suite sur un nombre d’échantillons plus restreints”, précise Aurélie Pelfrêne, enseignante chercheure à Junia et pilote du projet Bioac’ERS.

Qu'est-ce qu'un test HCl ?

Le test HCl repose sur le principe d'une simulation simplifiée du comportement de l’estomac humain. Les échantillons, prélevés en Europe sur des sols pollués, sont soumis à une solution d'acide chlorhydrique diluée à 0,65 % et à 37 degrés pendant une heure.  “Le test UBM nous permet de réaliser une série de 10 échantillons en trois jours, depuis la préparation des solutions digestives jusqu’aux analyses. En comparaison, avec le test HCl, nous sommes capables de faire jusqu’à 7 séries de 7 échantillons par jour. Toutes les analyses se font dans notre laboratoire de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. Pour la normalisation du test HCl, nous avons centralisé les analyses de plus de 500 extraits. Ces échantillons nous ont été envoyés par les 10 autres laboratoires internationaux”, précise Stéphane Fievet, Responsable R&D chez WESSLING France. Parmi les 11 laboratoires internationaux participant à la validation de la méthode HCl, 8 ont également réalisé le test UBM afin de comparer les résultats.

À suivre ...

La majorité des analyses menées par WESSLING France a été réalisée en décembre. Elles se termineront courant janvier avec l’objectif de valider la méthode HCl au travers de ces essais inter-laboratoires. “Nous devrons rendre à l’Organisation Internationale de Normalisation une version rédigée de la norme en mai incluant les résultats des essais. À terme, au regard des résultats qui seront obtenus dans le cadre du projet Bioac’ERS, nous souhaitons pouvoir réviser le test HCl et cette norme avec d’autres métaux tels que le chrome, le nickel et l’antimoine”, conclut Aurélie Pelfrêne.

 

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Stephane Fievet