Mycotoxines : anticiper les risques en 2025 face aux évolutions climatiques

Les mycotoxines sont des métabolites secondaires produits par certaines moisissures (Aspergillus, Fusarium, Penicillium, etc.). Présentes dans une large gamme de matières premières et produits finis (céréales, fruits à coque, café, épices), elles constituent un enjeu majeur de sécurité alimentaire. Leurs effets, allant de perturbations de la croissance à des risques carcinogènes avérés pour l’Homme, imposent aux filières agroalimentaires de maintenir une surveillance constante.

Le réchauffement climatique, déjà perceptible en Europe, participe à la redistribution géographique des champignons responsables et à l’émergence de nouvelles toxines – comme l’aflatoxine, historiquement rare dans les régions tempérées. Ainsi, la production de mycotoxines peut fluctuer en fonction du climat, mettant en difficulté les modèles prédictifs et les stratégies de prévention jusqu’alors établies.

Les conditions humides et chaudes de 2024 ont agi comme un catalyseur pour le développement fongique, favorisant la croissance de moisissures mycotoxinogènes sur des cultures telles que le maïs ou le blé. Ces phénomènes, déjà documentés par des travaux scientifiques et des rapports institutionnels, démontrent que la variabilité des températures, de l’hygrométrie et des cycles humides/sec peut influer sur la nature et la quantité des mycotoxines produites.

À mesure que les conditions climatiques évoluent, des espèces fongiques jusque-là cantonnées à certaines régions (par exemple Aspergillus flavus, productrice d’aflatoxines) progressent vers de nouvelles zones, ce qui augmente le risque mycotoxine sur des cultures qui n’étaient pas ou peu concernées auparavant. Cette situation, constatée en 2024, se poursuivra vraisemblablement en 2025, incitant les professionnels à anticiper, adapter leurs pratiques et renforcer leurs stratégies de gestion du risque.

Des rappels de produits et une remise en question des pratiques

Les rappels de produits référencés sur RappelConso suite aux contaminations en mycotoxines témoignent d’un contexte mouvant. Les professionnels de la chaîne alimentaire doivent désormais envisager des adaptations : sélection de variétés plus résistantes, ajustement des itinéraires culturaux, surveillance accrue des conditions de stockage, et surtout recours à des analyses mycotoxines régulières.

Pour sécuriser la qualité des denrées en 2025 et au-delà, la mise en place de méthodes d’analyse fiables, sensibles et spécifiques est primordiale. Qu’il s’agisse de chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse, de kits de dépistage rapide ou de solutions plus poussées, ces contrôles permettent de détecter précocement les contaminations.

Un partenaire expert comme WESSLING (ALS) peut accompagner les filières dans l’élaboration de plans de contrôle adaptés, le suivi des tendances de contamination et le conseil technique. Cette expertise, intégrée au sein d’une stratégie globale de gestion du risque mycotoxine, contribue à sécuriser les approvisionnements et à maintenir la confiance des consommateurs.

Conclusion : vigilance et anticipation en 2025

La situation observée en 2024 illustre la complexité des relations entre climat, pratiques agricoles et évolution des mycotoxines. Pour 2025, il s’agit d’anticiper et d’adapter ses protocoles, de renforcer la surveillance, et de miser sur des analyses mycotoxines pointues. Dans un contexte climatique en pleine mutation, seuls l’anticipation, la réactivité et l’accompagnement par des spécialistes permettront de garantir la sécurité et la qualité des produits.