Protéger les milieux aquatiques de la pollution en réalisant des tests de biodégradabilité

Pour préserver l’environnement et les milieux halieutiques, Carnadex a développé une technologie permettant de fabriquer des leurres de pêches biodégradables. Afin de confirmer cette biodégradabilité, Carnadex a fait appel à WESSLING. Après six mois de collaboration, les deux protocoles établis par WESSLING ont été concluants. Avec un taux de biodégradation supérieur à 90 % de masse et de production de CO₂ équivalent, la technologie de Carnadex est biodégradable en eau douce. Une première pour cette entreprise française qui produit des leurres de pêche made in France 

Des leurres de pêche biodégradables en réponse à la pollution des milieux halieutiques

Leurres biodégradables en eau douce conçus par Carnadex.

Carnadex est une start up française née en 2021 de la volonté de Lucas Demarest, son fondateur, afin de répondre à la problématique de la pollution des eaux causée par la pêche de loisir. Dans cette optique, l’entreprise a développé une technologie permettant de rendre les leurres de pêche biodégradables. “On s’est aperçu que l’industrie des leurres est très polluante. En moyenne, un pêcheur perd au minimum un leurre par mois. Avec plus de trois millions de pêcheurs en France, c’est entre 200 000 et 300 000 tonnes de plastique issues des leurres perdus qui sont déversées dans nos fleuves et nos rivières chaque année. ”, précise Lucas Demarest, Directeur Général de Carnadex. 

A gauche : Jérôme Denorme, Responsable de la Communication chez Carnadex A droite : Lucas Demarest, Fondateur de Carnadex

Afin de vérifier la biodégradabilité de ses leurres, Carnadex a fait appel à WESSLING. Après six mois de collaboration, les analyses faites en laboratoire ont confirmé la biodégradabilité en eau douce de la technologie développée par la start up. “WESSLING a été le seul laboratoire capable de répondre à notre problématique, en proposant des solutions et des analyses adaptées à nos cas d’usage”, déclare Lucas Demarest. WESSLING a conçu deux protocoles qui ont permis de confirmer la conformité des leurres fabriqués par Carnadex avec les standards de biodégradabilité TÜV pour la norme NF EN ISO 14851. “La pollution des milieux naturels par les pêcheurs, avec la perte des leurres de pêches lors de leurs utilisations, était une problématique qui nous était encore inconnue. Pour démontrer la biodégradabilité en eau douce des leurres fabriqués par Carnadex, il a fallu collecter le plus possible d’information sur les produits utilisés, puis concevoir deux protocoles permettant de tester ces produits”, explique Stéphane Fievet, Responsable R&D chez WESSLING France.

Aujourd’hui, Carnadex est la seule entreprise française à fabriquer des leurres 100 % made in France, dont la technologie est certifiée biodégradable en eau douce, selon la norme NF EN ISO 14851. “Nous avons réussi le pari de commercialiser un produit sans impact négatif  sur les milieux halieutiques, sans modifier ni les habitudes de pêche, ni les prix pratiqués sur le marché”, conclut Lucas Demarest.

 

WESSLING a défini deux protocoles qui ont confirmé la biodégradabilité en eau douce des leurres de Carnadex

Le premier protocole défini par WESSLING s’est concentré sur l’analyse de la fragmentation et de la décomposition du leurre de Carnadex en milieu naturel. “Nous avons simulé le milieu naturel pour savoir comment se dégrade le leurre en présence d’eau et de micro-organismes. Pour ce faire, nous avons dû définir le plus précisément possible le milieu dans lequel allaient évoluer les leurres. Nous avons ensuite envoyé nos équipes prélever plusieurs litres d’eau pour pouvoir reproduire ce milieu en laboratoire”, explique Stéphane Fievet. Carnadex a développé cette technologie de leurre innovant et biodégradable dans le but de répondre aux besoins de la pêche sportive, en particulier en milieu urbain. C’est pourquoi WESSLING a effectué ses analyses en eau douce. 

 

Le deuxième protocole a été mis en place dans le but de confirmer la biodégradabilité des leurres de Carnadex. “Nous avons déchiqueté manuellement un leurre en petits morceaux, puis nous l’avons immergé pendant trois mois dans un milieu enrichi en micro-organismes, dans des conditions optimales de dégradation et en tenant compte de la température et de l’hydrométrie”, détaille Stéphane Fievet. En trois mois, le leurre de Carnadex a présenté une biodégradation en eau douce à plus de 90 %. “La limite de nos expérimentations est fixée à 90 %. Nous avons donc pu confirmer la biodégradabilité des produits en eau douce”.

A terme, Carnadex souhaite obtenir la certification TÜV “biodégradable en eau douce” et compte poursuivre sa collaboration avec WESSLING pour réaliser de nouvelles analyses.